On va aller droit au but dans ce paragraphe : si vous ne respectez pas ces critères, il est inutile de rédiger une lettre de motivation. Vous risqueriez plutôt de vous tirer une balle dans le pied. Et ça fait mal de partir avec un handicap quand on cherche un stage ou une alternance.
Les 3 commandements à respecter, à mémoriser, à chanter sous la douche, à vous faire tatouer… afin de savoir rédiger une lettre de motivation sont :
👉 Si la lettre n’est pas demandée, abstenez-vous : il est tentant de vouloir en faire plus pour prouver votre motivation, mais attention à ne pas en faire trop. Si l’offre d’emploi ne demande pas de lettre de motivation, c’est souvent parce que l’entreprise souhaite se concentrer sur d’autres éléments de votre candidature, comme votre CV ou vos compétences techniques. Et on vous le dit clairement, elle ne sera pas lue dans ce cas-là. Alors, autant utiliser ce temps additionnel pour peaufiner votre CV
👉 Si votre lettre de motivation n’est pas personnalisée, abstenez-vous : envoyer une lettre de motivation générique peut être aussi contre-productif que de ne pas en envoyer du tout. Une lettre non personnalisée, qui pourrait s’appliquer à n’importe quelle entreprise ou n’importe quel poste, montre un manque d’investissement et d’intérêt pour le poste spécifique. Une bonne lettre de motivation doit refléter votre compréhension des spécificités du poste et de l’entreprise.
👉 Si votre lettre de motivation est pompée sur internet, abstenez-vous : malheureusement, les recruteurs reçoivent énormément de lettres de motivation copiées-collées au mot près d’internet. Aucune personnalisation, alors qu’on vient de passer un paragraphe à vous expliquer que c’était primordial. C’est simple, parfois tout y est : les légendes comme [insérer signature], les tournures de phrases non accordées en genre comme « je suis intéressé » pour une femme, ou les formules d’un autre temps comme « je soussignée ». Alors, si c’est pour plagier un document Google, ce n’est pas la peine de joindre une lettre de motivation à votre candidature.
La lettre de motivation, comment la rédiger ?
Les règles de la lettre
Une lettre de motivation, comme son nom l’indique, répond aux codes de la lettre. Il convient donc de faire mentionner les éléments suivants :
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Date du jour
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Objet : Mentionnez clairement le titre de l’offre dans l’objet
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Le destinataire : Madame, Monsieur si on ne connaît pas le nom du recruteur / Madame Dupont si on connaît son nom (et surtout pas le prénom !).
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La formule de politesse adéquate
Une structure en 3 étapes
Comme pour une dissertation au lycée, une lettre de motivation répond à un plan bien précis. A l’époque, c’était « thèse, antithèse et synthèse », maintenant, c’est vous, je et nous. C’est peut être bête, mais pour vous en rappeler, on vous conseille de retenir « vos genoux ». Vous avez très bien su retenir « mais où est donc or ni car », pas de panique 😉
Alors comme nous vous le disions avant de nous égarer, la lettre de motivation est divisée en 3 parties :
La partie « vous »
👉 Vous (ou l’entreprise que vous visez) : il faut interpeler le recruteur, attirer son attention. Pour cela, il faut parler de son entreprise, mais sous un angle original. Il connaît parfaitement le nombre d’employés qui compose son entreprise ou bien son chiffre d’affaires. Tout le monde, le sait en fait, car c’est mentionné sur Google. Il faut sortir des sentiers battus, penser out the box comme on le disait jadis. Pour cela, il faut aller chercher plus loin, en creusant dans l’actualité de l’entreprise, ses valeurs profondes, ou ses derniers produits. Faites comprendre au recruteur que vous avez pris le temps de vous intéresser à ce qui rend son entreprise unique.
▶️ Par exemple : si vous postulez dans une agence de communication, mentionnez une campagne qui vous a particulièrement marqué et soulignez des aspects de celle-ci qui font écho à vos compétences ou à votre vision professionnelle. Cela montre non seulement que vous êtes bien informé, mais aussi que vous partagez les mêmes valeurs et la même vision créative.
La partie « je »
👉 Je (ou vous, le candidat) : C’est l’occasion de mettre en avant des éléments factuels spécifiques à votre parcours, et non de répéter le contenu de votre CV. Surtout, évitez de refaire une redite de votre CV ! La clé est de partir d’un fait concret – une expérience ou un projet particulier – et de dérouler les compétences transférables qui s’y rattachent. Cela permet aux recruteurs de voir comment vos compétences peuvent être appliquées dans le contexte du poste pour lequel vous postulez.
▶️ Par exemple : plutôt que de simplement lister vos missions passées, prenez un projet clé que vous avez mené à bien, décrivez-le brièvement, et mettez en lumière les compétences spécifiques que vous y avez développées. Ensuite, expliquez comment ces compétences vous rendent capable de répondre aux besoins du poste.
La partie « nous »
👉 Nous (ou vous et l’entreprise) : après avoir montré que vous comprenez bien l’entreprise et présenté votre parcours, il est temps de parler de ce qui compte vraiment : ce que vous pourriez accomplir ensemble. Cette partie de la lettre doit montrer votre vision commune et ce que vous pouvez apporter de concret pour aider l’entreprise à atteindre ses objectifs. Vous avez déjà parlé de vos compétences et de vos expériences, mais, ici, il s’agit de vous projeter dans l’avenir avec l’entreprise. En quoi votre profil peut-il répondre spécifiquement aux défis actuels ou futurs de l’organisation ? Quels projets ou missions pourriez-vous mener avec succès grâce à vos compétences ?
▶️ Par exemple : si l’entreprise cherche à se développer à l’international, mettez en avant vos compétences en gestion de projets internationaux ou en langues. Si elle est en pleine transformation digitale, expliquez comment vos connaissances en technologies peuvent accélérer ce processus.