Le SMIC, on t’en dit plus
Un peu d’histoire
L’idée d’instaurer un salaire minimum n’est pas récente puisqu’elle apparaît après la fin du libéralisme des années 30. Selon les économistes, la Grande Dépression des années 30 étaient liées à une baisse de la demande du fait des salaires bas. Il fallait donc augmenter les salaires pour lutter contre la pauvreté.
D’abord nommé SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), le SMIC existe depuis 1950 en France pour que le revenu de chaque salarié ne descende pas en dessous d’un certain seuil. Pour la petite info, il était de 78 francs de l’heure en 1950 à Paris 😉
De fortes revalorisations du SMIC ont eu lieu entre 1990 et 2005, ce qui, selon les économistes, a conduit à une hausse plus rapide du SMIC que celle des salaires moyens. La réduction de la durée du travail de 39 à 35 heures entre 1997 et 2002 a donné lieu à la création de cinq SMIC différents.
Il concerne tous les salariés majeurs du secteur privé, quelle que soit sa forme de rémunération :
- au temps (horaire ou mensuel),
- au rendement,
- à la tâche,
- à la pièce,
- à la commission,
- au pourboire.
Comment est calculé le SMIC ?
Voilà pour le point histoire. Maintenant, intéressons nous au calcul de ce fameux SMIC.
Le SMIC est indexé sur l’inflation afin que le revenu des salariés touchant le SMIC ne soit pas grignoté par la hausse des prix. Cela signifie que lorsque les prix augmentent, le SMIC augmente également pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés au niveau minimum acceptable. C’est une mesure importante pour garantir que les salariés puissent subvenir à leurs besoins essentiels malgré les fluctuations économiques.
Comment est-il revalorisé ?
Avec la résurgence de l’inflation ces dernières années, le SMIC a été revalorisé à huit reprises depuis le début de l’année 2021.
Il peut être revalorisé annuellement (tous les 1ers janvier), en cours d’année ou bien en mode coup de pouce pour aller au-delà du rattrapage de l’inflation.
La plus grosse hausse du Smic date de 1968, après les manifestations et les grèves. Le salaire minimum augmente alors de 35%. Et en 1981, avec l’arrivée de François Mitterrand à l’Élysée, le Smic gagne 10%.